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François-Xavier Bois,
Publié le 16/01/2025
Toute personne qui se lance dans l’entrepreneuriat sait à quel point le choix d’un nom de domaine peut se révéler complexe et laborieux. En identifier un libre, simple et proche du nom de la future société relève souvent de la quadrature du cercle. Dans une économie de plus en plus digitalisée, la démarche est de plus en plus souvent inversée : le choix du nom de la société est fait en fonction de la disponibilité d’un nom de domaine.
En analysant le nom de domaine des sociétés françaises (approximativement un million de sites Internet), l’agence Kernix, spécialisée dans le développement d’applications web et mobile, propose dans cette étude des tendances liées aux extensions de domaine (les fameux .com, .fr, etc.).
Les conclusions, nous l’espérons, permettront aux indécis d’orienter leur choix.
Deux extensions couvrent 96% des noms de domaine des entreprises françaises : 63% pour le .fr et 33% pour le .com.
Les 4% de domaines restants se répartissent parmi 325 extensions.
Deux typologies d’extensions peuvent être identifiées au sein de cette longue traîne :
Concernant ces extensions rares, il convient d’ailleurs d’être extrêmement prudent. Certaines d’entre elles appartiennent à des sociétés privées qui peuvent décider, une fois un certain seuil d’enregistrement atteint, d’augmenter leur prix de façon unilatérale et massive. L’extension .biz (avec plus de 300 domaines identifiés) a par exemple fait l’objet d’un litige au niveau de l’ICANN (organisme en charge de l’attribution des noms de domaine).
Avec le .fr (géré par l’Afnic, Association Française pour le Nommage Internet en Coopération) ou le .com (géré par Verisign, entreprise américaine qui est le registre officiel des noms de domaine en .com), aucun changement d’ampleur n’est à craindre.
Autre sujet de vigilance, l’extension .info extrêmement abordable fut massivement utilisée dans le cadre d’usages malveillants (ex. ferme de sites). Ce type d’extension se révèle par conséquent problématique par rapport au SPAM.
Conseil : Verrouiller les extensions populaires. Les domaines associés aux extensions les plus populaires (.fr / .com / .net) étant tout à fait abordables, nous conseillons vivement de les réserver pour éviter le cybersquatting par un concurrent ou tout autre maître-chanteur.
Au-delà de la maîtrise de son e-réputation, le fait de sécuriser ces domaines supplémentaires permettra par exemple de faciliter l’enregistrement à un cloud (ex. utilisation du .net pour souscrire à Office365 lorsque vous êtes déjà client chez Google Workspace) ou d’associer un domaine à un service SaaS spécifique (ex. avec le .io).
En analysant les noms de domaines associés aux ETI et Groupes français, nous pouvons identifier les tendances suivantes :
Bien qu’il s’agisse généralement d’une mauvaise idée, de nombreuses entreprises décident de changer de nom de domaine au cours de leur existence.
En 2024, nous avons détecté un peu plus de 3 000 changements de nom de domaine.
Conseil : Ne vous séparez jamais de vos anciens noms de domaine : de nombreux cybercriminels analysent en effet en permanence le web pour identifier des domaines « populaires » qui seraient remis sur le marché. Les cyber-squatteurs exploitent ces domaines, qui disposent de liens entrants, d’un trafic établi et d’un classement correct, pour y installer des sites malveillants tels que des plateformes de paris en ligne ou de pornographie. Les conséquences en termes d’image peuvent alors être graves.
Changer de nom de domaine après plusieurs années d’activité constitue un défi majeur pour une entreprise, avec des implications multiples :
Il est donc essentiel de choisir son nom de domaine en ayant pour objectif de ne jamais avoir à le changer. Chez Kernix, nous considérons que le .com est l’extension idéale car commune, adaptée à l’internationalisation, bon marché et fiable.
Un dernier conseil : pour acquérir vos noms de domaine, choisissez un service spécialisé tel que Gandi ou Namecheap. Il est en effet important de minimiser les frictions le jour où vous souhaitez changer d’hébergeur ou de cloud.
N’hésitez pas à lire ou relire notre observatoire du web des CMS.